La synthèse finale du forum public sur l'école et internet, lancé par le ministère de l'Éducation nationale pour accompagner le travail de la mission "E-educ" sur le développement des Tice, vient d'être mise en ligne. Ouvert durant un mois jusque fin février dernier, l'espace de discussion a suscité 525 réponses enregistrées sur 198 sujets. Deux niveaux de préoccupations apparaissent dans les échanges : les pratiques concrètes TIC au sein des établissements scolaires, le contexte général et la responsabilité de l'Education nationale et des collectivités territoriales.
Manque d'équipement
Les internautes pointent, en premier lieu, l'insuffisance des équipements et la vétusté du matériel informatique en insistant particulièrement sur le cas des écoles. Certains souhaiteraient que chaque élève soit équipé d'un portable, comme c'est le cas dans les collèges des Landes, des Bouches-du-Rhône ou des Côtes-d'Armor. D'autres, plus conscients des coûts de ces projets de dotation massifs pour les finances publiques, se contenteraient d'une clé USB par élève, comme dans les lycées d'Ile-de-France.
Absence de techniciens dédiés
Les internautes notent ensuite les problèmes de "maintenance des parcs informatiques, le dépannage des postes, l'assistance aux enseignants en difficulté". Les réponses collectées envisagent le recours à un personnel technique "disponible et compétent, interne plutôt qu'externe" (pas de prestataire privé). "Ce personnel pourrait être affecté à un ou plusieurs établissements selon leur taille."
Place des logiciels libres
Enfin, les internautes se mobilisent fortement en faveur des logiciels libres. Ils reprochent à l'Education nationale "de dépenser l'argent du contribuable inutilement et de favoriser certaines entreprises privées en faisant un choix contraire". Selon eux, enseignants et élèves doivent maîtriser des activités, des méthodes et non des produits commerciaux particuliers (le traitement de texte en général et non un logiciel spécifique). Les collectivités locales qui font le choix de distribuer massivement des logiciels open source aux élèves et aux enseignants, comme à Brest, Besançon ou Limoges, par exemple, ont donc mieux compris les attentes des parents d'élèves que les cadres du ministère.
La remise du rapport final E-educ est désormais prévue en avril prochain.
Rappelons que la mission regroupe une quinzaine de personnes issues du Syntec informatique, d'IBM, de Sopragroup, de Microsoft, de Capgemini, d'Accenture, de HP, de Strat-Up, de E-gov solutions, de l'inspection générale de l'Éducation nationale, de la sous-direction des Tice, de la direction générale de l'enseignement scolaire et de la direction générale de l'enseignement supérieur. Aucun représentant des associations d'élus n'y participe de façon permanente.
Luc Derriano / EVS
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