la France attribue un consortium un premier parc au sud de la Bretagne

Le gouvernement a annoncé ce 15 mai le lauréat du premier appel d'offres d'éolien flottant, au sud de la Bretagne, à l'ouest de Belle-Ile-en-Mer. Attribué à Pennavel, un consortium créé par le belge Elicio et l'allemand BayWa r.e, ce projet d'une puissance de 250 MW sera le "premier parc éolien flottant commercial au monde à se voir attribuer un tarif d'achat", a souligné le gouvernement dans un communiqué. 

Contrairement aux éoliennes "posées", dont le mât est planté en mer dans le sol, les éoliennes "flottantes", objet à ce stade surtout de sites pilotes, permettent de s'installer en zones profondes. Prévu pour être mis en service en 2031 le futur parc breton, qui comprendra un maximum de 13 éoliennes sur 45 km2, permettra de couvrir les besoins en électricité d'environ 450.000 habitants.

Le tarif proposé par le consortium, nouveau venu dans l'éolien marin en France, s'élève à 86,45 euros/MWh, offre jugée très compétitive par le gouvernement. Trois fermes pilotes (entre 25 et 30 MW chacune) sont en construction en Méditerranée, qui devraient être mises en service entre 2024 et 2025.

Pour Bretagne-Sud, l'appel d'offres avait été lancé en mai 2021 par l'État, au terme d'un débat public tenu fin 2020. Selon le ministère, les offres ont été évaluées sur des critères comme le recyclage des éoliennes, la contribution à un fonds de protection de la biodiversité (au moins 20 millions d'euros promis par Pennavel), le taux de recours aux PME pour la construction et l'exploitation (au moins 10%) et à l'investissement participatif (pour au moins 10 millions d'euros). "L'État sera particulièrement attentif à la bonne implémentation de ce premier projet commercial flottant au monde qui devrait générer environ 4,5 millions d'heures de travail pendant la phase de construction et plus de 30 emplois permanents pendant la phase d'opération au titre de la maintenance", a ajouté le gouvernement.

Après avoir reconnu un "retard à l'allumage" (lire notre article), ce dernier, par la voix des ministres Bruno Le Maire et Roland Lescure, a réaffirmé début mai son soutien à l'éolien en mer, avec comme objectif de passer d'une production de 1,5 GW en 2024 à 18 GW en 2035 et 45 GW en 2050 (soit une cinquantaine de parcs, posés et flottants). Le parc de Fécamp, où 71 éoliennes ont été installées et qui fonctionnera à 100% au cours de l'été pour une puissance d'environ 500 MW, est l'un des trois terminés avec ceux de Saint-Brieuc et Saint-Nazaire. Il doit permettre d'alimenter près de 700.000 Français. Une dizaine d'autres sont en construction ou prévus, et un énorme appel d'offres doit être lancé en 2025 pour la production de 10 gigawatts supplémentaires à l'horizon 2035 - soit l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 10 millions de foyers.

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