Fonctionnaires, les Franais vous aiment !

"Moi quand je serai grand(e), je serai astronaute, magicienne... ou fonctionnaire !" Que répondent les Français lorsque leurs enfants leur font cette déclaration ? Un sondage Ipsos lève le voile sur ce mystère. Plus de 90% des Français ont une "bonne opinion" des agents de la fonction publique. Les deux tiers des Français (66%) affirment qu'ils encourageraient leur enfant à devenir fonctionnaire s'il en manifestait le désir, selon un sondage Ipsos publié cette semaine. Cette enquête réalisée pour La Gazette des Communes et la Mutuelle Nationale Territoriale invaliderait donc l'idée selon laquelle les Français auraient une mauvaise image des fonctionnaires. Côté verre à moitié vide, on notera cependant qu'un Français sur trois dont l'enfant souhaite être fonctionnaire... ne le soutiendrait pas dans cette démarche.
Les mauvaises opinions sont un peu plus fréquentes chez les salariés du privé (33% d'opinions négatives envers la fonction publique d'Etat contre 26% de l'ensemble), mais pas suffisamment pour parler d'un antagonisme public/privé, indique l'Ipsos. De même, les bonnes opinions sont majoritaires tant auprès des sympathisants de gauche que chez les sympathisants UMP.
L'opinion envers les 5,2 millions d'agents publics varie toutefois selon la branche de la fonction publique à laquelle ils appartiennent. Les agents de la fonction publique hospitalière sont nettement en tête du palmarès avec 91% de bonnes opinions, devant la territoriale (74%) et la fonction publique d'Etat (71%).
A moins d'un an de l'élection présidentielle, 67% des personnes interrogées affirment que l'avenir de la fonction publique jouera un rôle dans leur choix de vote, même si la question n'est jugée déterminante que par 10% des sondés. La politique de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, mise en oeuvre par le gouvernement depuis 2007, est un sujet très clivant pour l'opinion ; 71% des sympathisants de gauche étant favorables au remplacement des fonctionnaires alors que 64% des sympathisants UMP plaident pour ne remplacer qu'une partie des postes.
Le sondage a été réalisé par téléphone les 27 et 28 mai auprès d'un échantillon représentatif de 975 personnes, selon la méthode des quotas.

ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFonaimk6m2sLrNmqCrnaNiuaa%2FjJ%2BpmqaTlra0edWorKxlkZ66prrT