A l'occasion de ses voeux présentés à la presse le 13 janvier 2009, Christine Lagarde, ministre de l'Economie, a souhaité passer en revue quatre événements marquants de l'année 2008, parmi lesquels le "marathon parlementaire" de la loi de modernisation de l'économie. Une loi qui a nécessité 149 heures de débats et 123 mesures d'application. La ministre est notamment revenue sur l'une de ses mesures phares : le régime de l'auto-entrepreneur, qui permet à tout salarié retraité chômeur ou étudiant de développer une activité complémentaire pour augmenter ses revenus. Actuellement 40.000 personnes se sont déjà pré-inscrites sur le site de l'auto-entrepreneur et le gouvernement table sur 200.000 auto-entrepreneurs dans l'année 2009.
Trois autres "flash-back" 2008 ont été cités par Christine Lagarde : "ses nuits Dexia", allusion au sauvetage de la banque fin septembre 2008, les "brumes de Saint-Nazaire", avec le sauvetage des chantiers de l'Atlantique le 6 novembre 2008, et "le soleil de Nice", la réunion des ministres de l'Economie et des Finances de l'Union européenne qui a eu lieu les 12 et 13 septembre alors que la crise commençait à s'installer en Europe.
Mais au-delà de ces bons ou moins bons souvenirs de 2008, la ministre a souhaité donner une touche d'optimisme pour 2009, en mettant en valeur les quelques chiffres moins alarmants pour ce début d'année, comme le taux d'inflation, en baisse depuis juillet 2008 (de 3,6% en juillet à 1,6% en novembre), les taux d'intérêt particulièrement bas, le prix du pétrole et le cours de l'euro qui reviennent à la normale, et enfin le niveau record des créations d'entreprises, plus de 300.000 pour l'année 2008.
"Le paquebot Bercy est appareillé en véritable dispositif brise-crise", a souligné la ministre avec humour, en référence au plan de relance mis en place par le gouvernement début décembre. Un plan qui prévoit notamment un financement des collectivités et que le gouvernement compte suivre de près. "Nous n'hésiterons pas à nous déplacer en régions pour vérifier que ça marche", a précisé Christine Lagarde. "Nous sommes à la fois pompiers et architectes, a-t-elle poursuivi, nous devons vérifier pièce par pièce que tout fonctionne, et s'assurer que tout le monde joue le jeu", y compris les banques.
Emilie Zapalski
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